À la découverte des oiseaux

La présence de nombreuses zones humides caractérise les paysages particuliers du Parc naturel régional de Lorraine. Remarquables de par leurs richesses extraordinaires, certaines comme les étangs de Lachaussée et l’étang de Lindre sont inscrits au patrimoine mondial des zones humides et bénéficient, à ce titre, du label Ramsar (l’équivalent du label UNESCO pour les zones humides).

Ces habitats naturels, dans lequel l’eau joue un rôle essentiel, sont des joyaux de la biodiversité et accueillent de nombreuses espèces d’oiseaux. Ces derniers sont à l’origine d’un panache d’écosystèmes tout aussi extraordinaires que variés. Outre la richesse qu’elle apporte à notre territoire, ces zones sont aussi une formidable occasion d’observer et de découvrir le monde ornithologique.

héron pourpré
Héron pourpré. Photo : Marie-Hélène Alépée
Canard siffleur sur eau. Photo : FFAL

Sur les étangs

Les étangs et les lacs sont des milieux d’eaux dormantes parfois très vastes qui comptent parmi les zones humides les plus riches. Ces plans d’eau sont généralement peu profonds et ont souvent été creusés au Moyen-Âge afin de satisfaire la production piscicole. On y trouve de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau comme les anatidés.

Quelques espèces à découvrir : Canard colvert, Canard chipeau, Canard siffleur, Canard pilet, Balbuzard pêcheur, Grèbe huppé.

Meilleure période d’observation : De novembre à mars.

Dans les roselières

Parmi les habitats typiques des zones humides figurent les roselières formées autour des étangs de notre territoire. Cette ceinture végétale est la plupart du temps composée de roseaux. On y rencontre des petits et des grands échassiers : les ardéidés.

Quelques espèces à découvrir : Rousserolle turdoïde, Phragmite des joncs, Busard des roseaux, Butor étoilé, Héron pourpré.

Meilleure période d’observation : De mars à mai.

butor étoilé
Butor étoilé
Grande aigrette. Photo : FFAL

Dans les prairies humides et les haies

En continuité avec les roselières, les prairies humides, préservent la qualité de l’eau de nos étangs. Riches en fleurs et en insectes elles accueillent des limicoles (petits échassiers) en migration lorsqu’elles sont inondées. Elles sont parfois bordées de haies qui offrent à la fois le gîte et le couvert aux oiseaux qui les abritent. On y rencontre le plus souvent des passereaux (oiseaux chanteurs).

Quelques espèces à découvrir : Courlis cendré, Grande aigrette, Grue cendrée, Oie cendrée, Pie-grièche écorcheur, Tarier pâtre, Alouette des champs.

Meilleure période d’observation : D’avril à juin et en novembre.

En forêt

Autour des étangs, les forêts dominées par les chênes et les hêtres regorgent de cavités favorables aux oiseaux cavernicoles qui y trouvent leur nourriture (insectes) : les picidés.

Quelques espèces à découvrir : Pic épeiche, Pic mar, Pic noir, Milan noir, Chouette hulotte, Bécasse des bois, Gobemouche à collier.

Meilleure période d’observation : D’avril à mai et en décembre.

Pic, oiseau
Photo : Marie-Hélène Alépée
oies cendrées, migration
Oies cendrées. Photo : FFAL

En migration

L’automne (migration post-nuptiale) et le printemps (migration pré-nuptiale) sont des saisons propices à l’observation des oiseaux migrateurs. En effet, la Lorraine est située sur un axe migratoire principal entre les pays scandinaves ainsi que ceux de l’Europe Centrale, l’Europe du Sud ou l’Afrique.

Quelques espèces à découvrir : Grue cendrée, Oie cendrée, Hirondelle, Cigogne, Balbuzard pêcheur, Sarcelle d’hiver.

Meilleure période d’observation : De février à mars et de septembre à novembre.

Comment observer les oiseaux ?

L’éthique naturaliste… N’oubliez jamais que les oiseaux sont craintifs, la meilleure façon de les admirer est d’être discret, silencieux, patient et de rester à bonne distance. C’est pourquoi, les observatoires abrités sont conçus pour faciliter votre découverte et la quiétude des espèces. La migration est une période vitale pour les oiseaux. Ceux-ci accomplissent de grands périples à la force de leurs ailes et sur des réserves de graisses accumulées. Trop souvent on a tendance à vouloir s’en approcher et l’on finit par provoquer l’envol du groupe. Cette dépense énergétique inutile, si elle est répétée plusieurs fois par jour est préjudiciable aux oiseaux fatigués. Là encore, les équipements ont été spécialement installés sur les sites pour favoriser votre observation.

Le matériel indispensable

Une paire de jumelles avec un grossissement de 8 ou 10 fois, une longue-vue, pour l’observation sur les plans d’eau notamment, un guide d’identification et un carnet.

Soignez votre approche

Lors de votre approche, veillez à respecter les « distances de fuites » des oiseaux. Il est essentiel d’adopter une allure assez lente, l’œil et les oreilles aux aguets, d’éviter les grands gestes et les conversations à voix haute. Faites-vous le plus discret possible surtout en groupe ou en famille y compris en vous dirigeant vers les équipements d’observation ! Evitez les vêtements qui frottent et les couleurs vives! Prenez autant de précautions lors du retour.

Sur les sentiers de découverte

Commencez vos balades plutôt le matin ou en fin de journée. Attention, en période de chasse, renseignez-vous auprès des gestionnaires des sites ou de la commune. Si vous apercevez un nid occupé, ne vous en approchez pas même pour prendre des photos car le risque d’abandon des œufs ou des poussins par leurs parents effrayés est très élevé. Cette incursion peut favoriser la prédation des nichées (renards, sangliers…) d’autant que d’autres opportunistes vous observent et remarqueront l’envol de la couveuse !

Vous trouvez un oiseau blessé ?

Contactez rapidement le Centre de Sauvegarde de la Faune Lorraine !

Pour plus d’informations sur les différentes espèces d’oiseaux et sur les nombreux sentiers ornithologiques du Parc naturel régional de Lorraine, accédez à notre Guide Oiseaux.

Photo : Stéphane Bidouze - Fotolia.com
oiseaux, passereau
Rousserolle effarvate. Photo : FFAL
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